Alors que les établissements financiers en France continuent de promouvoir l’offre dédiée aux usagers en situation de fragilité bancaire, leur engagement concernant la modération de leurs tarifs touche bientôt à sa fin. Ce « dégel » semble être légitime, sachant que la majorité des banques ont dû traverser des périodes difficiles depuis janvier 2019 à cause de la rude concurrence des plateformes mobiles. À quoi doit-on donc s’attendre en 2020 ? Les pistes.
Focus sur les frais de tenue de compte avant 2019
Entre 2017 et 2018, le montant moyen des frais bancaires a connu une légère hausse de 0,68% selon le rapport annuel publié par l’Observatoire des tarifs bancaires. Selon les banques, les frais oscillent entre 10 à 30 euros, soit 20 euros par an en moyenne. Sur 109 établissements examinés, seuls 13 d’entre eux n’exigent pas de frais de tenue de compte et 6 sont des banques dématérialisées.
En remontant un peu plus loin dans le temps, le montant moyen des frais de tenue de compte a progressé de 164% entre le 31 décembre 2012 et le 31 décembre 2019. Les raisons qui ont favorisé cette augmentation tarifaire sont multiples :
- Baisse des taux ;
- Transformation numérique : néobanques, Fintech…
- Concurrence accrue.
2020 devrait être calme
L’engagement pris par les banques de ne pas augmenter leurs tarifs cette année n’était que temporaire. Néanmoins, les frais de tenue de compte ne devraient pas augmenter dans l’immédiat et les banques devraient se montrer clémentes en 2020. En effet, elles vont utiliser d’autres leviers pour générer des commissions et frais sans forcément dépendre des revenus de taux. Dans le détail, elles commissionneront certaines opérations plus courantes telles que :
- Les virements en agence : permanents ou occasionnels ;
- Les cartes bancaires ;
- Le chéquier : émission de chèque de banque, envoi de chéquier via lettre recommandée ;
- La location d’un coffre-fort.
Certaines situations peuvent être pénalisantes
Malgré les différentes mesures envisagées par les établissements bancaires pour réduire leurs tarifs, cela n’empêche pas l’augmentation des frais de certaines opérations. Les situations suivantes peuvent être pénalisantes dans les années à venir, alors mieux vaut y prêter une attention particulière pour éviter les mauvaises surprises.
Les clients inactifs
Aujourd’hui, la BCE (Banque centrale européenne) commence à taxer les excédents (clients inactifs) des établissements financiers qu’elle stocke. Dans les autres pays européens, les banques n’hésitent plus à taxer les dépôts des clients plus fortunés. Les clients inactifs se verront donc frapper par une majoration tarifaire selon leur banque.
Le changement de banque
Alors que les autorités françaises encouragent les particuliers à profiter de la mobilité bancaire, les établissements financiers envisagent de « frapper » les usagers souhaitant changer de banque. La hausse concerne les coûts de transfert de certains produits d’épargne tels que compte-titres, PEA, PEL/CEL. L’assurance-vie n’étant pas inclut pour le moment.
La réédition du code secret de carte bancaire
Alors que les frais bancaires des services les plus courants resteront stables en 2020, les banques prévoient d’augmenter d’autres lignes tarifaires. La réédition du code secret d’une carte bancaire en fait partie, y compris les coûts de fabrication de celle-ci en cas de vol ou de perte. Il faudra donc prévoir une augmentation moyenne de 1,4% dans le premier cas, contre 3,9% dans le second.
Le découvert bancaire ponctuel
Comme si tous ces changements ne suffisaient pas, les banques envisagent également d’augmenter le coût d’envoi de lettres d’information en cas de basculement en découvert bancaire ponctuel. À la différence des commissions d’intervention qui sont limitées à 8€/opération, soit 80€/mois, cette ligne tarifaire n’est pas régulée.
Les frais de dossier sur les crédits immobiliers
Avec les taux d’emprunt qui sont à leur plus bas historique, les établissements de crédit comptent rehausser les frais de dossier relatifs à la souscription d’un prêt immobilier afin de combler le manque à gagner. Généralement, ces derniers ne représentent qu’un infime pourcentage du coût du crédit, soit environ 1%. Aux dernières nouvelles, l’Insee a annoncé une hausse moyenne de 0,4%.
De leur côté, les banques en ligne attirent de plus en plus de clients grâce à leur offre attractive et plus accessible : frais de tenue de compte gratuits, carte bancaire offerte, bonus de bienvenue… Si vous cherchez à limiter vos frais bancaires, ce lien vous aidera à faire le choix d’une bonne banque en ligne et ainsi réduire votre budget banque considérablement.