La classification habituelle en quatre types de peau, qui demeure actuellement en vigueur, reste d’après les dermatologues, très insuffisante. Limiter l’examen de sa peau à l’importance de ses sécrétions sébacées, c’est ne tenir compte que d’un seul aspect du problème. D’autres facteurs comme le degré d’hydratation, d’acidité, l’épaisseur, les réactions variées aux conditions atmosphériques, le mode de vie sont à considérer.
Notre but n’étant pas de suppléer à l’analyse précise et complexe du spécialiste, plus à même de déterminer les mécanismes intimes de chaque personne, nous vous proposons plus modestement de vous indiquer comment entretenir ou améliorer l’état de votre épiderme à l’aide de produits naturels.
La peau normale
Si l’on s’en tient aux apparences, la peau normale présente un aspect lisse, frais, mat, unifié. Le grain en est très fin. Ni trop mince ni trop épaisse, elle reste souple et douce au toucher. Son hydratation est parfaite, les plissures en sont très peu accentuées. Elle ne laisse aucune trace graisseuse sur un papier à cigarette. Privilège éphémère de l’enfance et de la jeunesse, certaines femmes ont cependant le bonheur de conserver longtemps une peau normale.
La peau sèche
La peau sèche, dite alipique (qui manque de graisse) ou déshydratée, doit son aspect à l’absence de sébum ou à sa difficulté à fixer l’eau. Ces deux facteurs vont quelquefois de pair. De textures très fine, elle est peu élastique et apparaît tendue, trop lisse. La couche cornée, trop mince, laisse rapidement apparaître des signes de flétrissures ; fragile, elle se ride facilement et se marque de plis accentuées. Elle est sujette aux dartres et à la couperose. Au toucher elle donne l’impression d’être rugueuse et cassante.
La peau grasse
Bien que plus résistante c’est l’une des plus difficiles à soigner. Elle a un aspect plus ou moins brillant et jaunâtre. Les parties du nez, du menton, du front sont fréquemment huileuses. Parfois c’est la totalité du visage qui est grasse. Le papier à cigarette se tache instantanément. Les pores en sont dilatés (peau d’orange) et sont encombrés de comédons. Le teint est souvent brouillé. Elle est le terrain d’élection de l’acné et s’infecte facilement par insuffisance hormonale et, d’après les spécialistes, par carence de soufre.
La peau mixte
Comme son nom l’indique, elle présente des parties sèches (joues, pourtour des yeux) et des parties grasses (base du nez, menton, milieu du front). Elle est à certaines époques parfaitement sèche ou tout à fait grasse et varie selon le climat, la forme physique, les conditions de vie.
Comment entretenir sa peau ?
Elle fait des malheureuses, elle fait des envieuses, elle ne laisse jamais indifférente. Elle inspire les peintres, les cinéastes, les poètes. Elle est, nous dit Balzac, le plus grand des pouvoirs humains. On en fait un don, une grâce, on oublie qu’elle peut être un art : la beauté s’acquiert ou, plus exactement, se conquiert. On peut la perdre, mais on peut aussi la gagner. Alors, pourquoi se résigner à en rêver ?
Pourtant, l’avez-vous remarqué, ce sont paradoxalement les femmes les plus jolies qui prennent le plus soin de leur beauté, qui varient leur maquillage, qui renouvellent leur coiffure ? Alors que la logique voudrait que ce soit les autres, c’est à dire l’immense majorité des femmes, celle qui précisément ne sont ni belles ni laides, celles dont on ne dit rien…
Et si nous parlions d’elles ? De celles qui observent des soins d’hygiène rigoureux, mais qui se cantonnent dans un abstentionnisme désespérant dès qu’il s’agit de soins de beauté. Les unes parce qu’elles se font de la beauté une image tellement mythique qu’elles renoncent à jamais à devenir belles, les autres parce qu’elles se sentent coupables dès qu’elles obéissent à des préoccupations esthétiques, les dernières parce qu’elles remettent au lendemain de prendre leur beauté en main…
Vous le savez, devenir belle ne demande qu’un minimum de volonté, de temps et d’argent :
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Un minimum de volonté, parce qu’il faut persévérer même les jours où l’on est pressée, même ceux où l’on est fatiguée ;
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Un minimum de temps, puisqu’il n’est pas question de courir les instituts de beauté ou les salons de coiffure et qu’il suffit de glaner quelques minutes dans toute une journée ;
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Un minimum d’argent, puisqu’il est possible de bouder les cosmétiques souvent onéreux et de confectionner soi-même des produits. Les matières premières ? Elles nous viennent des fleurs et des plantes, des fruits et des primeurs et nous permettent de faire nos laits, nos lotions, nos masques… Elles nous assurent de leur fraîcheur et nous promettent les unes des cheveux sains, les autres une peau douce ou un teint de rose…
Trop souvent, on croit manquer de beauté, alors qu’on manque simplement d’éclat. C’est vrai pour tant de femmes, ça l’est peut-être pour vous ? Si vous interrogiez votre glace : « Miroir, joli miroir… » ?